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"Nouveau contrat social" : en finir avec l’arbitraire et le non-droit

lundi 2 décembre 2013

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Négociations sur le "Nouveau contrat social" : les objectifs de SUD

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Le PDG a lancé des négociations sur une "remise à plat" des accords collectifs concernant les personnels statut siège de l’AFP. Cette négociation pour un "Nouveau contrat social" a, selon Emmanuel Hoog, des aspects économiques et sociaux.

SUD, qui a toujours prôné une modernisation et une moralisation des relations sociales à l’AFP, a déjà expliqué que le volet économique de cette négociation visait clairement à nous imposer de "travailler plus pour gagner moins", dans le cadre d’une orientation qui cherche à dégager de nouvelles marges sur le dos du personnel, afin d’autofinancer les investissements de l’Agence.

Il est évident que si nous ne résistons pas, nous serons tondus comme des moutons. Au cours des prochains mois, nous devrons donc - tous ensemble - nous mobiliser pour riposter aux attaques contre nos acquis sociaux et les principes fondateurs de l’Agence, qui risquent d’être de nouveau remis en cause.

Mais pour réussir cette mobilisation, il faudra vaincre le fatalisme et la résignation, ne pas brûler les étapes, être lucides sur les vrais enjeux et construire l’unité du personnel autour d’objectifs clairs. Il faudra respecter nos différences et gérer de façon démocratique le pluralisme syndical, en mettant l’accent sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous divise.

C’est dans cet esprit, unitaire et combatif, que SUD participera aux négociations proposées.

Un choix de cohérence

SUD critique depuis des années l’arbitraire dans l’application de la mobilité ou en matière de politique salariale, le mépris avec lequel sont traités les plus faibles et les précaires, et l’arrogance avec laquelle la direction distribue des privilèges et des passe-droits à ses affidés (cf. les suites récentes de l’affaire des photos du séisme en Haïti).

Nous avons constamment combattu les "méthodes souvent immorales et parfois illégales". Nous l’avons fait dans nos communiqués, dans les instances représentatives du personnel (auxquelles nous participons avec assiduité et pugnacité), dans les négociations quand il y a eu négociations, mais aussi en saisissant - souvent avec succès - l’Inspection du travail, la Halde, la Cnil, les Prud’hommes et d’autres juridictions, jusqu’au Conseil constitutionnel.
Au vu de ces actions, nul ne peut sérieusement nier une évidence : il est temps de redéfinir des règles applicables à tous. Rien ne serait pire que de prolonger l’actuelle situation de non-droit, qui favorise clientélisme, magouilles et petits arrangements.

C’est pourquoi nous allons prendre la direction au mot, lorsqu’elle affirme vouloir négocier ouvertement sur le "temps de travail", les "parcours professionnels", la "politique salariale" et l’"organisation du travail".

Depuis que SUD a conquis le droit de participer aux négociations avec la direction, nous y avons toujours apporté la contradiction ou des solutions alternatives, contribuant activement à l’amélioration des textes - que nous les ayons au final signés ou pas.

Les salariés d’abord

En participant aux négociations sur le "Nouveau contrat social", SUD opposera constamment l’intérêt des salariés à celui des gestionnaires financiers. Nous apporterons un éclairage différent sur chaque sujet abordé, en démontrant que les salariés ont déjà donné et qu’il serait indécent et nocif à la mission d’intérêt général de l’Agence de vouloir nous imposer de nouveaux sacrifices.

SUD tentera de faire avancer ces négociations, dans le but de parvenir à des constats partagés, des constats d’accord ou de désaccord, pour mettre fin aux situations d’arbitraire et de non-droit.

Syndicat résolument intercatégoriel, SUD combattra dans ces négociations les manœuvres de division et veillera à ce que tous les salariés - quel que soit leur métier ou leur contrat de travail - soient traités sur un pied d’égalité.

Avec la participation de SUD à ces négociations, vous avez la garantie que vos acquis et vos droits n’y seront pas bradés. Car nous ne lâcherons rien. Et nous vous informerons - comme nous l’avons toujours fait - pour construire l’unité du personnel dans l’action, nécessaire pour défendre nos acquis et pour conquérir de nouveaux droits.

Paris, le 2 décembre 2013

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