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Les raisons d’un vote massif des pigistes pour SUD

lundi 15 août 2011

SUD n’a jamais fait des promesses : nous avons défendu des principes, informé et agi :
 
  Nous avons été les seuls à refuser de lier l’accès aux droits des pigistes à un seuil pécuniaire minimum. A l’AFP, il fallait avoir réalisé pour 3.500 euros de piges par an pour avoir droit à la prime d’ancienneté et au droit de vote.
 
  C’est en attaquant ce seuil injuste que nous avons obtenu que le nombre de pigistes pouvant s’exprimer lors des élections professionnelles passe de 70 à 250.
 
  Nous sommes systématiquement intervenus auprès de l’Inspecteur du travail pour attirer son attention sur la situation souvent illégale de l’emploi de pigistes et CDD et pour obtenir la réalisation d’une « radiographie » complète de la précarité à l’AFP. Le rôle joué par SUD a été reconnu en nous associant aux négociations sur la précarité (malgré le fait que nous n’étions pas considérés comme syndicat représentatif).
 
  Nous avons systématiquement informé du déroulement des négociations. Avec un critère simple, le respect du droit, et deux objectifs : la requalification en CDI des contrats de tous les pigistes et CDD travaillant régulièrement et de façon permanente pour l’AFP ; la sécurisation du revenu des pigistes.
 
  C’est parce que ces objectifs sont loin d’être atteints que SUD a refusé de cautionner les accords issus de ces négociations. Nous voulons des avancées pour tous, alors que ces accords ne concernent que quelques-uns, avec des solutions non seulement insuffisantes mais parfois carrément mauvaises. Ainsi, le « minimum garanti » n’est pas proposé à l’ensemble des pigistes, afin de sécuriser leur revenu ; il s’adresse uniquement à une douzaine de pigistes photo et vidéo qui travaillent tellement régulièrement pour l’AFP que leur contrat devrait en réalité être requalifié en CDI. De même, l’accord signé par une partie des syndicats prévoit la création d’un certain nombre de postes de CDI en banlieue parisienne. Mais le texte ne règle pas la situation de tous les pigistes de banlieue dont les conditions d’emploi avaient pourtant été dénoncées comme illégales par l’Inspection du travail. Enfin, rien n’est prévu pour les pigistes qui travaillent dans des conditions comparables à celles des pigistes de banlieue, dans des bureaux détachés autrefois assurés par des CDI.
 
  Parmi les candidats tête de liste SUD se trouve un pigiste récemment titularisé, qui travaillait depuis 2002 de façon permanente au bureau de Bordeaux, et qui avait saisi l’Inspection du travail pour dénoncer sa situation. Avec les autres élus SUD, il fera entendre la voix des « invisibles » et exclus.
 
Pigistes, utilisez votre force collective !
Votez SUD, le syndicat qui agit pour vous et AVEC VOUS !