Négociation du Grand Accord : Encore un engagement non tenu

La direction l’a écrit et dit : si les négociations sur le Grand Accord d’entreprise n’aboutissent pas, elle appliquera unilatéralement le texte de l’accord, tel qu’il sera sorti - selon elle - des réunions avec les organisations syndicales. A l’approche de la date butoir pour la survie des conventions et accords dénoncés en 2015, elle a annoncé l’abandon de cet engagement.

La direction invente le « si-si »

Lors de la négociation du jeudi 26 janvier, le Directeur Général a annoncé qu’il y aurait finalement deux versions du texte d’accord : si les syndicats signent, la perte de droits sociaux programmée sera légèrement moins brutale que si ces mêmes syndicats ne signent pas. La « proposition alternative », en cas de non-signature, sera présentée lors du marathon de réunions prévu à partir du lundi 30 janvier.

Le but de la manœuvre est clair. Il s’agit de permettre aux syndicats signataires de dire au personnel « vous voyez, on a sauvé ce qu’on pouvait sauver ». Et de mettre les syndicats plus critiques devant le difficile choix de faire perdre aux salariés la « prime à la signature », si ces syndicats empêchent la validation de l’accord, en y mettant leur opposition.

Début du grand marchandage final

Persuadée qu’elle parviendra à un accord avec la majorité des syndicats, la direction a encore lâché du lest, pour pouvoir obtenir leur consentement à l’essentiel de son projet : le « travailler plus pour gagner moins ».

Parmi les « concessions » annoncées :

• Les négociations pourraient être prolongées au-delà de la date fatidique du 9 février, pour boucler l’accord d’ici la fin février.
• Afin de faire passer son projet phare, l’introduction du Forfait jours annuel pour beaucoup de cadres et tous les journalistes, la direction garantit la réversibilité : les salariés ayant signé un avenant pourront faire marche-arrière tous les ans (à la date anniversaire). Et les avis de vacance d’emploi ne mentionneront pas le Forfait jours.
• Si les syndicats signent, tous les salariés présents bénéficieront immédiatement du congé ancienneté : de 2 jours pour une ancienneté inférieure à 5 ans, puis 3, 4, 5 jours.
• En cas de signature, les progressions de carrière prévues par les plans de carrière actuels seront maintenues pendant un an pour tous les salariés présents (cela concerne les personnels techniques et administratifs dont les plans de carrière sont révisés à la baisse).

D’autres « carottes » du même genre seront sans doute annoncées la semaine prochaine.

Répliquons à la direction par la transparence et la démocratie !

La double réunion du 26 janvier (matin et après-midi) a clairement montré que la direction marche sur du velours, si la phase finale de la négociation se résume à un marchandage pour limiter les dégâts et pour défendre des intérêts catégoriels. Laisserons-nous diminuer les acquis d’un demi-siècle de luttes sociales, sans réel combat ?

La direction veut diviser les syndicats et le personnel. En réponse, misons sur l’unité du personnel, la combativité, la transparence et le débat démocratique !

SUD a invité l’ensemble du personnel et tous les syndicats à une Assemblée générale (toutes catégories), le lundi 30 janvier à 15H, au restaurant d’entreprise. Beaucoup de salariés attendent cette AG. Ils espèrent, comme nous, que tout le monde répondra « présent ».

SUD-AFP (Solidaires-Unitaires-Démocratiques)

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Principaux communiqués SUD sur le Grand accord

• 20 janvier 2017 - Disons NON au Grand Accord ! Construisons un autre rapport de force ! - Français - Anglais
• 17 octobre 2016 - L’AFP en crise : Que faire face aux contraintes financières ? - 4-pages SUD - Français - Anglais
• 21 novembre 2016 - Scénario noir pour 2017 (Augmentation des horaires, forfait jours...) - français - anglais
• 6 décembre 2016 - La dépression instaurée comme outil de management - Français - Anglais
• 12 décembre 2016 - Salaires et carrières : toujours moins attractifs - Français