PARIS, 18/10/2012 - 1438 - Communiqué des syndicats CGT, FO, SUD et CGC-Presse toutes catégories de l’AFP :
Le processus d’éclatement de la rédaction parisienne, lancé il y a trois ans par Pierre Louette avec comme justification le besoin de créer une "AFP multimédia" autour d’un grand espace unifié, entre dans sa phase finale.
Une réunion du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) programmée pour le mardi 31 octobre lèvera le dernier obstacle à l’aménagement du seul grand espace restant vide à Paris : le deuxième étage du siège.
L’avis du CHSCT n’est que consultatif : même si ses élus votent à l’unanimité contre les projets de la direction, celle-ci sera libre de procéder à l’installation des services Marketing et Commercial au coeur du siège, alors que la rédaction ne cesse d’être éclatée entre divers sites, bien moins adaptés à un fonctionnement 24 heures sur 24.
Le processus lancé par Pierre Louette et confirmé par Emmanuel Hoog a déjà fait beaucoup de dégâts.
Les desks texte sont séparés de la production, dans une configuration qui rend plus que difficile la communication entre eux. La période des élections présidentielle et législative a montré l’absurdité de cet éclatement.
Pour sa part, la Photo est éparpillée dans une multitude de locaux, à tel point que pour certains salariés ce service "n’existe plus" en tant qu’unité de travail.
Quant au dernier projet de la direction - la création d’une "région France" avec le retour du desk et de la redchef idoines dans l’immeuble du siège - il ne fait que souligner l’impression d’improvisation permanente qui est la marque de fabrique de la direction. En témoignent les derniers plans soumis au CHSCT, qui ne tiennent même pas compte de ce projet.
Nous nous posons également des questions sur l’approche de plus en plus "marketing" d’Emmanuel Hoog, qui se fait souvent au détriment de notre coeur de métier : l’information "exacte, impartiale et digne de confiance" comme l’exige notre statut.
La décision d’installer le marketing au deuxième étage du siège, espace qui pourrait le cas échéant accueillir des services rédactionnels fonctionnant 24 heures sur 24, apparaît comme un symbôle fort de cette politique.
Pour autant, nous ne nous satisferions pas d’une solution qui consisterait à "exiler" d’office tel ou tel service non-journalistique dans les locaux de la rue Vivienne - qui posent de nombreux problèmes, par exemple de climatisation et de chauffage, sans oublier la sécurité en cas de travail de nuit.
Tous les salariés de l’AFP doivent jouir de conditions de travail acceptables : un point c’est tout.
Bref, nous considérons qu’il est grand temps de remettre tout ça à plat et d’exiger de la direction des projets qui soient en cohérence avec la mission d’intérêt général de l’agence.
Une autre approche est possible et nécessaire, mais d’ici peu il sera trop tard pour l’imposer.
Refusant l’éclatement de l’agence, nous affirmons que le coeur de la rédaction doit être installé dans l’immeuble historique du siège et que tous les salariés parisiens de l’AFP, quelle que soit leur profession, doivent rester à proximité de la place de la Bourse dans des locaux qui respectent toutes les normes de confort au travail.
Pour en débattre et réagir , nous vous invitons à une
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU PERSONNEL PARISIEN
le lundi 22 octobre à 14h30, au 1er étage de la rue Vivienne.
Venez nombreux : ces questions nous concernent TOUS
Syndicats CGT, FO, SUD et CGC-Presse toutes catégories de l’AFP
Paris, le jeudi 18 octobre 2012