Communiqué des syndicats CGT, FO et SUD de l’AFP
Le Mardi 18 mars, les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU appellent les salariés à une journée nationale de grève et de manifestations pour la défense des emplois, des salaires et de la protection sociale et dire non au Pacte dit de responsabilité.
Alors que les entreprises reçoivent déjà plus de 172 milliards d’aides publiques sous forme d’allègements ou d’exonérations, le gouvernement veut imposer avec ce pacte d’austérité le détournement de 36 milliards de plus en dispensant les patrons des versements des cotisations de la branche famille (allocations familiales).
Cela ouvre la porte à la fiscalisation de la sécurité sociale en remettant en cause la mutualisation de son financement par le salaire différé.
Ces 36 milliards, Hollande veut nous les voler pour les donner au patronat qui a annoncé tout refus d’une quelconque contrepartie, notamment en terme d’emplois, et exige déjà plus en s’attaquant à l’assurance chômage et en revendiquant plus de flexibilité. Ce pillage est sans précédent depuis 1945.
En parallèle, pour financer son pacte, Hollande annonce 50 milliards « d’économies » supplémentaires pour atteindre les objectifs imposés par le Traité de stabilité européen, qui vont se traduire par une nouvelle dégradation des services publics et de l’emploi.
Après la contre-réforme des retraites, après le recul sans précédent du droit du travail imposé par l’ANI (Accord national interprofessionnel) qu’ensemble nous avons combattus, c’est un pas supplémentaire dans la remise en cause du modèle social pour lequel nos parents et grands-parents se sont battus.
C’est, au nom de la soumission aux politiques libérales européennes, un approfondissement de la logique d’austérité qui fait la part belle aux intérêts patronaux et se traduit pour les salariés par la hausse continue du chômage et des suppressions d’emplois, la précarité, la stagnation des salaires.
Au nom de la compétitivité, de la baisse du coût du travail, ce sont toujours les mêmes qui doivent accepter les sacrifices : les salariés.
L’AFP ne déroge pas à la règle en tentant d’imposer aux salariés de l’agence un « accord d’entreprise » principalement destiné à faire baisser les dépenses de l’entreprise et principalement la masse salariale.
Pas plus que le pacte de solidarité, nous ne saurions accepter à l’agence un « pacte social » qui se traduirait par une remise en cause de nos congés, de nos salaires, du statut des personnels et de nos acquis.
Il est grand temps de dire « ça suffit, nous n’acceptons pas ! ».
Ensemble, nous appelons les salariés de l’agence à se mobiliser en participant massivement aux actions et manifestations organisées le 18 mars.
A Paris, la manifestation unitaire se déroulera à partir de 13H30, place du 18 juin 1940 (Métro Montparnasse).
En province, des défilés unitaires sont organisées dans toutes les grandes villes.
Les syndicats CGT, FO, SUD (de l’AFP)
PARIS, le 17/03/2014