Après plus de deux mois de discussion avec la direction sur l’accord d’entreprise censé se substituer aux 117 accords dénoncés par le PDG, les conditions d’une véritable négociation, loyale et sur le fond, ne sont pas toujours pas réunies.
Lors de la séance de "négociations" du jeudi 14 janvier, la direction a remis aux organisations syndicales un nouveau document de 60 pages, censé marquer l’avancée des discussions.
En fait d’avancées, la direction poursuit dans la voie du monologue, se bornant à une nouvelle présentation, à peine enrichie, de son projet de départ distinguant entre les dispositions qui, selon elle, ne feraient pas "l’objet de divergences de vue notables" (ce qui est loin d’être le cas) et celles qui " sont toujours soumises à négociation ". Les remarques et propositions faites par les syndicats sont toujours totalement ignorées.
Pour la suite des "négociations", la direction a annoncé son intention de mettre en place des groupes de travail portant sur les sujets suivants : "astreintes et permanences", "missions et événements spéciaux", "temps de travail - rythme et durée - RTT", "mobilité", "cartographie des métiers, salaires et indemnités de fonction". Mais par-delà les intitulés, bien difficile de savoir ce que la direction compte mettre au débat dans ces structures, tant son degré d’impréparation saute aux yeux.
La direction semble aujourd’hui seulement prendre la mesure de la complexité et du temps que va prendre la négociation ouverte à la suite de la décision unilatérale du PDG de dénoncer l’ensemble des accords. Et du coût pour l’entreprise que représentera immanquablement la renégociation de certaines pratiques (en matière d’astreintes notamment).
A moins qu’il n’y ait en réalité aucune marge de négociation, qu’on ne discute que pour la forme, et que la direction n’ait d’autre objectif que d’imposer coûte que coûte ses propres solutions, pour rentrer dans le cadre financier fixé par le COM : limiter à 1% l’augmentation de la masse salariale (contre 1,4% aujourd’hui). Si nous n’aboutissons pas à un accord permettant d’atteindre cet objectif, alors il faudra supprimer 200 emplois, a même menacé en séance le Directeur général Rémi Tomaszewski !
Les syndicats CGT, FO, CFE-CGC et SUD n’accepteront ni chantage ni oukase. En choisissant de dénoncer tous les accords en cours, la direction a fait le choix de l’aventure et du conflit. Jusqu’au 9 février, le PDG a encore la possibilité légale de revenir sur cette dénonciation. Ce serait la voie de la raison.
S’il ne le fait pas, les syndicats CGT, FO, CFE-CGC et SUD sauront prendre leurs responsabilités. Pour débattre des échéances et des initiatives à venir, ils appellent le personnel à une
Assemblée générale le Mardi 26 janvier à 14H30, rue Vivienne.
Paris, le 21 janvier 2016
Les syndicats CGT, FO, CFE-CGC et SUD de l’AFP