Les syndicats nationaux CGT, FO, FSU et Solidaires, tout comme les organisations de jeunes Unef, UNL et Fidl, appellent à une journée d’actions, de grèves et de manifestations dans tout le pays le jeudi 16 novembre, pour protester contre les ordonnances et la politique libérale du gouvernement.
A l’AFP aussi, nous sommes toutes et tous concerné-es.
La « libération du travail » via les ordonnances sur la loi travail XXL ne créera pas de l’emploi, ni à l’AFP ni ailleurs. Premiers résultats visibles à l’Agence (il y en aura sans doute d’autres) :
- Les élections professionnelles prévues en octobre 2017 ont été reportées, à juin 2018. Dommage : les syndicats signataires du Grand Accord rétrograde l’avaient signé sans consulter le personnel, en lâchant que les mécontents n’avaient qu’à ne plus voter pour eux lors du prochain scrutin....
- Loin de favoriser le dialogue social dans l’entreprise, les ordonnances ont rendu caduques des heures et des heures de discussions avec la direction et toute la partie « Droit syndical et représentation du personnel » de l’accord d’entreprise du 10 mars 2017.
- Comme dans toutes les entreprises, la représentation du personnel sera affaiblie par la fusion des instances (Comité d’entreprise, Délégation du personnel, Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail - CHSCT) et par la réduction de leurs moyens d’action.
La politique d’austérité et de réduction des dépenses de l’Etat frappe aussi l’AFP. Celle-ci voit son budget - déjà insuffisant - réduit de 1 million d’euros en 2018.
Semaine après semaine, le gouvernement Macron annonce de nouveaux cadeaux pour le 1% qui possède tout et des sacrifices supplémentaires pour les 99% sur qui repose ce système.
Mais, depuis les Paradise Papers, le doute n’est plus permis. Il suffirait de récupérer les 100 milliards d’euros qui chaque année échappent légalement ou illégalement au fisc français, pour mettre fin à la politique d’austérité et de restrictions budgétaires tous azimuts. Conclusion : une autre répartition des richesses est possible. Quand ils s’attaquent aux aides au logement, à la sécurité sociale, aux conquêtes sociales des jeunes, des travailleurs, des retraités, ils se moquent de nous !
Face aux attaques, la résistance est nécessaire et la résignation n’est pas de mise. L’histoire montre que les grands mouvements sociaux, les révoltes et les rébellions, ne se décrètent pas : elles sont imprévisibles, et lorsqu’elles explosent, comme en 1936 ou en 1968, elles brisent les barrières et débordent les appareils qui veulent les freiner ou canaliser.
L’espoir se nourrit des luttes. Sans attendre : agissons !
Le jeudi 16 novembre, rejoignons les manifestations unitaires ! A Paris, SUD-AFP sera dans le cortège de l’Union syndicale Solidaires. RDV 14H00 Place de la République (défilé vers Nation).
Paris, le 14 novembre 2017
SUD-AFP (Solidaires-Unitaires-Démocratiques)