Une nouvelle fois, la direction de l’agence vient d’être condamnée par la justice saisie par trois syndicats (CGT, FO et SUD). Sous quel motif ? Elle n’applique simplement plus depuis 2013 les augmentations des salaires de ses personnels décidées par le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), qu’elle honorait pourtant jusqu’à cette date.
On notera que ce jugement du Tribunal de grande instance de Paris intervient alors que trois syndicats de l’agence (CGC, FO et SUD) viennent de demander à M. Hoog de rendre publics ses revenus fixes et variables en tant que PDG de l’AFP et leur évolution depuis son arrivée en 2010. Demande à laquelle ce dernier refuse de répondre jusqu’à présent.
Que dit le TGI dans son jugement du 5 décembre ? Que l’AFP "doit
- augmenter les salaires de base de 0,4% au 1er mars 2013 à l’égard de l’ensemble de ses personnels ;
- augmenter les salaires de base de 0,5% au 1er mai 2013 à l’égard de l’ensemble de ses personnels ;
- augmenter les salaires de base de 0,5% au 1er avril 2014 à l’égard de l’ensemble de ses catégories de personnel ouvriers et cadres techniques, et enfin
- augmenter les salaires de base de 0,5% au 1er mai 2014 à l’égard de l’ensemble de ses catégories de personnel employés, cadres administratifs et journalistes".
La justice condamne également l’AFP à payer à chacun des syndicats plaignants des dommages et intérêts à hauteur de 1.000 euros et une indemnité globale de 3.500 euros.
Le jugement qui devrait rapporter à chaque salarié de l’agence plusieurs centaines, voire milliers d’euros, va en partie rattraper le gel des salaires que nous impose depuis cinq ans une direction avide de faire des économies sur le dos du personnel.
Il est publié dans son intégralité sur (l’Intranet) Aurore.
Les syndicats CFE-CGC, FO, SUD de l’AFP