L’important, c’est d’anticiper ! Tel est le slogan choisi par la RATP pour sensibiliser ses usagers parisiens à l’approche des Jeux olympiques. Un bon conseil qu’il faudrait sans doute rappeler à la direction de l’AFP vu le manque d’anticipation dans certains domaines, notamment sur les congés d’été. Résultat, une partie du personnel va en payer le prix, ne pouvant pas réserver plus tôt à des prix plus avantageux, ou même partir en famille.
La couverture des Jeux olympiques dans la ville siège de l’AFP est d’une importance capitale pour la réputation de l’agence. C’est pourquoi d’intenses préparatifs sont en cours depuis des mois. Mais malheureusement, tout ne semble pas encore tranché. Les encadrants doivent en effet sélectionner les équipes (texte, photo et vidéo) et les accréditer, mais ils doivent aussi veiller à ce que chacun ait la possibilité de se reposer cet été. Il s’agit sans nul doute d’une tâche difficile, mais elle est nécessaire et essentielle pour le bien-être du personnel.
Certains salariés s’agacent, à juste titre, de ne pas savoir si leurs congés sont calés ou non. Premièrement, parce qu’on ne peut toujours pas réserver une location pour cet été et on perd donc des opportunités de partir moins onéreuses. Un aspect non négligeable quand on sait que notre pouvoir d’achat ne cesse de diminuer (Voir dernier tract SUD). A titre d’exemple, les salariés n’ont que jusqu’au 25 février pour envoyer leurs desideratas au CSE concernant les locations d’été, alors que ce sont généralement de très bonnes affaires. Donc difficile d’en profiter, sauf à se lancer dans une réservation à l’aveugle, au risque de ne pas obtenir la période de congés voulue et de perdre le prix de la location. Frustrant !
Deuxièmement, certaines entreprises qui ferment au mois d’août sont disposées à permettre à leurs employés de prendre exceptionnellement des congés en juillet, à condition que leurs conjoints travaillent pendant les Jeux olympiques. Mais encore faut-il que les salariés de l’AFP sachent s’ils devront travailler ou non lors de cette période pour que leurs conjoints concernés puissent faire leur demande à temps. Certaines entreprises, apparemment plus prévoyantes que nous, ont en effet déjà sollicité leurs salariés. Ce serait dommage que faute d’anticipation, certaines familles ne puissent pas partir au complet en vacances cet été.
La direction ne peut pas dire qu’elle n’était pas au courant du problème. Car SUD lui a déjà posé une question au mois de décembre sur la prise de congés pendant les JO (séance des réclamations individuelles et collectives). La réponse était : “La Direction s’est réunie afin d’évoquer l’ensemble des impacts de cette couverture. Certains points doivent encore être précisés. Les équipes seront informées dans les meilleurs délais des mesures prises”. Nous sommes désormais au mois de février. Un service de production impliqué fortement dans la couverture des JO a seulement récemment demandé à ses journalistes de fournir leur desiderata pour les vacances d’été en mars… Donc il y a un manque d’anticipation par la direction qui sait bien que l’organisation de la prise de congés est toujours problématique.
D’autres questions se posent : les salariés de l’AFP pourront-ils télétravailler plus souvent ? Selon l’accord télétravail, que SUD a signé, le nombre de 2 jours maximum peut être augmenté en cas d’événements exceptionnels. Il est clair que les autorités souhaitent que ceux qui le peuvent télétravaillent pendant les JO afin d’éviter de surcharger inutilement les transports en commun. Il n’y a pas encore de décret, mais notre direction ne peut-elle pas anticiper ? Enfin, les salariés sur le terrain, seront-ils mieux indemnisés ? SUD en a fait la demande.
Si l’important, c’est d’anticiper, pourquoi pas à l’AFP ?
Paris, le 15 février 2024
SUD-AFP (Solidaires-Unitaires-Démocratiques)