Le PDG a convoqué lundi 24 février les organisations syndicales pour leur annoncer qu’il avait décidé de lancer un audit externe sur la gestion des ressources humaines à l’Agence, précisant qu’il souhaitait faire appel au cabinet Sextant.
Cet audit fait suite à une demande insistante de SUD exprimée notamment dans notre dernier tract publié en réaction à l’annonce d’une plainte pénale visant des faits présumés de harcèlement et d’un signalement de l’inspectrice du travail qui aurait reçu au moins une vingtaine de plaintes diverses.
Comme SUD l’a défendu depuis plusieurs mois dans les instances représentatives, cette situation impose d’avoir un regard extérieur pour analyser les pratiques RH et le mal-être constaté au sein de l’entreprise. SUD l’a écrit : «Le statu quo n’est plus tenable». Et il est rassurant que la direction l’admette enfin.
Nous saluons cette décision de lancer l’audit, qui est sans aucun doute nécessaire pour avancer ensemble – direction et syndicats – afin de remédier à cette situation, et ce dans l’intérêt non seulement des salariés mais aussi de l’Agence.
Nous saluons également la décision du PDG de vouloir confier l’audit à Sextant, un cabinet qui travaille depuis longtemps avec l’AFP et qui bénéficie de la confiance des représentants du personnel.
Reste bien entendu à définir le périmètre de cet audit mais le PDG a dit accepter qu’il soit, par défaut, «large», et défini en collaboration avec les représentants du personnel. Une démarche saine pour obtenir des résultats utiles.
Toutes les catégories concernées
Cet audit, selon nous, devra en particulier se pencher sur le processus de nominations, qui est une grande source de frustrations dans la rédaction. Mais il ne devra pas non plus oublier de se pencher sur les autres catégories professionnelles, notamment les personnels techniques et administratifs où les réorganisations successives et les départs à la retraite non remplacés ont engendré des surcharges de travail, du stress et exacerbé les tensions.
SUD juge nécessaire d’inclure aussi un dispositif externe pour entendre les salariés qui estiment avoir été victimes de harcèlement ou de mauvais traitements au cours de leur carrière. Leurs témoignages, même anciens, seront utiles pour mieux comprendre les mécanismes qui ont pu aboutir à des situations de souffrance au travail.
Il n’a jamais été question pour SUD de lancer une chasse aux sorcières, ni de remettre en cause toute la hiérarchie de l’agence mais de repartir sur une base saine pour réduire les tensions et remédier à la souffrance au travail. La cohésion interne de l’agence sera sans aucun doute essentielle pour affronter les défis mondiaux qui bousculent déjà l’AFP et menacent même le journalisme.
Paris, le 25 février 2025
SUD-AFP (Solidaires-Unitaires-Démocratiques)