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Les syndicats de l’AFP soutiennent les revendications des salariés locaux de Turquie

vendredi 21 avril 2023

Les syndicats CGT, SNJ, SUD, FO et CFE-CGC de l’AFP – statut Siège – apportent leur plein soutien aux demandes de revalorisation salariale de nos collègues de statut local en Turquie, pays où l’inflation est galopante.

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Devant la fin de non-recevoir de la direction, l’Union des journalistes de Turquie a appelé à une grève à partir du 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse.

Il reste quelques jours à la direction pour revoir sa position inflexible.

Alors que le conseil d’administration de l’AFP vient de voter – contre l’avis des représentants du personnel – la possibilité d’une prime pour le PDG en cas de « surperformance » en 2023 (*), il serait indécent de ne pas prendre en compte les demandes salariales légitimes et raisonnables exprimées par les salariés de l’Agence quel que soit leur statut, partout dans le monde.

Pour rappel, voici le communiqué publié le 18 avril par l’Union des journalistes de Turquie :

Le bureau de l’AFP en Turquie sera en grève à partir du 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, à la suite de l’échec des négociations de convention collective avec l’Agence France-Presse (AFP).
Au cours des négociations qui ont duré plus de trois mois, nous avons été confrontés à une approche de la direction qui ignore la crise économique qui touche très fortement tous les salariés locaux en Turquie. Cette même direction refuse de prendre en compte le taux d’inflation réel, alors qu’il est sur le plan éditorial régulièrement mentionné dans les dépêches de l’AFP.
Face à la perte de la valeur de la livre turque et l’inflation réelle qui a atteint 112,51% par an en mars selon les économistes indépendants, nos salaires fondent de jour en jour et les fins de mois difficiles sont devenues inévitables. Face à cette situation, l’AFP ne nous a pas proposé une offre qui permettrait de compenser ces pertes.
Nos membres du bureau de l’AFP en Turquie sont des journalistes qui exercent leur profession de manière exemplaire en Turquie et ailleurs lors de missions dans le monde, ont reçu des prix, ont fait gagner à la fois du prestige et de l’argent à l’AFP. En retour, ils n’obtiennent pas le salaire qu’ils méritent.
Aujourd’hui, nous annonçons la décision de s’engager dans une grève pour nos droits. Nous avons décidé d’informer l’ensemble du public que cette grève entrera en vigueur le 3 mai, une date symbolique, celle de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
En tant que syndicat, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour éviter d’en arriver à cette situation, mais nous n’avons malheureusement pas pu trouver la même volonté de régler ce conflit chez nos interlocuteurs. Nous invitons la direction de l’AFP à augmenter les salaires de ses employés, à pérenniser cette hausse par les moyens financiers adéquats, afin d’éviter un arrêt de l’activité avant une échéance majeure dans le pays, celles des élections.

Union des journalistes de Turquie

(*) Le PDG a adressé vendredi 21 avril aux membres du CA un message dans lequel il annonce « choisir de renoncer par avance » à cet éventuel complément de rémunération, après les avoir remerciés de cette « marque d’attention ».
« Dans le contexte actuel de l’Agence, autrement plus difficile qu’en 2021-2022, je choisis d’y renoncer par avance », a expliqué Fabrice Fries.